Université en action

La serre de Bary cherche mécènes

Le Jardin botanique et la Fondation de l'Université de Strasbourg lancent un appel à contribution pour rénover la serre de Bary, fermée au public depuis deux ans pour raisons de sécurité.

Depuis 2009, la serre de Bary, seul bâtiment qui subsiste des serres universitaires construites au XIXe siècle par Hermann Eggert, est fermée au public. La raison : la structure de la serre est dans un état critique et ne répond plus aux normes pour l'accueil du public. Le petit bâtiment, véritable puits de lumière doté d'un bassin central chauffé, a en effet été durement touché par un séisme en 1941. S'il a résisté à l'orage de grêle en 1958, qui a détruit toutes les autres anciennes serres du Jardin botanique de l'Université de Strasbourg (UdS), il n'a pas échappé à la tempête de 1999 qui l'a encore plus fragilisé. Aujourd'hui, la serre, dédiée à la culture du nénuphar géant d'Amazonie (Victoria regia) et de quelques autres plantes tropicales, est constituée d'un « ensemble en béton dont les fissures s'agrandissent de jour en jour et la verrière est en porte à faux sur ce soubassement », explique Roger Miesch, directeur du Jardin botanique. Il existe alors un fort risque de chutes de plaques de verre qui met ces plantes rares en grand danger. S'y ajoute une installation électrique hors d'âge à refaire, un chauffage déficient et un bassin à rénover.

Si la serre a été partiellement rénovée en 1986 (étanchéité du bassin central, nettoyage et peinture de l'ossature) avec le soutien financier des descendants d'Anton de Bary qui supervisa la création du Jardin botanique en 1884, celle-ci continue à se dégrader faute d'un programme d'entretien et de réparations de plus grande ampleur. « Il s'agit aujourd'hui de conserver la structure à l'identique d'où la notion de sauvegarde du patrimoine. Il faut donc refaire pièce par pièce : déposer le verre, le restaurer à part, sonder les fondations etc. L'université souhaite une rénovation identique à la serre originelle et qui soit durable », insiste Roger Miesch.

Ainsi, la Fondation de l'UdS et le Jardin botanique s'associent pour lancer un appel à contribution pour mener une réhabilitation d'urgence de la serre, classée monument historique, dans le cadre d'une rénovation globale du Jardin botanique. « Sans la Fondation, je ne vois pas comment l'université seule pourrait régler le problème », confie Roger Miesch. « Il est effectivement difficile de trouver des fonds classiques (crédits de l'État) pour la restauration d'une serre. Nous faisons donc appel à des donateurs privés. La Fondation existe pour cela ; son personnel est formé à la prospection d'éventuels contributeurs », surenchérit Patrick Llerena, directeur général de la Fondation.

850 000 euros, c'est ce que coûterait les travaux de rénovation selon les premières estimations. Mais ce montant reste à affiner selon Patrick Llerena. « Des architectes du monument historique font actuellement des études sur les travaux à mener sur la serre, confie-t-il, c'est un investissement important et de longue haleine ».

Les particuliers ont déjà été informés lors des Journées du Patrimoine de septembre 2010. « Quelques-uns ont d'ailleurs déjà fait des dons à leur niveau comme une petite fille qui a donné le contenu de sa tirelire pour participer », explique Shirin Khalili, chargée de médiation scientifique. « Cette sensibilisation se poursuivra lors des Journées portes ouvertes du Jardin botanique les 4 et 5 juin (le programme sera disponible sur le site du Jardin) avec un point particulier sur la serre de Bary ».

Cependant, selon Roger Miesch, la tendance est au mécénat d'entreprise car « pour les particuliers, les priorités sont ailleurs ». Une action sera d'ailleurs dirigée vers les entreprises au cours du mois de juin. « Leur motivation peut être très subjective, sentimentale comme pour les particuliers, mais les entreprises sont surtout incitées à donner pour avoir leur image associée au Jardin botanique. Comme il va falloir restaurer la verrière, on peut imaginer par exemple qu'une société de verrerie ou d'étanchéité fasse un don », explique Patrick Llerena. Les mécènes qui souhaiteront prendre part à ce projet pourront entre autres associer leur nom au bâtiment et montrer au public leur implication dans la préservation du patrimoine. « Pour les entreprises, les dons faits à la Fondation sont déductibles à 60% des impôts sur les sociétés - dans la limite de 0,5% de leur chiffre d'affaires », confie Patrick Llerena. L'appel est lancé.

Floriane Andrey

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Investissements d’Avenir : L’Université de Strasbourg en route pour un Grand Chelem ?

Alain Beretz revient sur les résultats très positifs obtenus depuis le début de l'année par l'Université de Strasbourg et ses partenaires dans les réponses aux différents appels à projets dans le cadre des Investissements d'Avenir*. Dernier succès en date : la Société d'accélération de transfert de technologies (SATT) Conectus Alsace® qui fait partie des cinq SATT sélectionnées au niveau national, et l'obtention de deux Labels Carnot.

« Depuis le début de l'année, les bons résultats aux appels d'offre des Investissements d'Avenir s'enchaînent pour l'Université de Strasbourg, souligne Alain Beretz, et nous pouvons en être fiers ».
Il rappelle ainsi que l'Université de Strasbourg fait partie des lauréats de l'appel à projet « Équipements d'excellence » avec 5 dossiers retenus dont 4 de dimension nationale. L'appel à projets « Infrastructures d'excellence » avait pour objet le déploiement de réseaux nationaux de plateformes en biologie et santé. Sur cinq projets déposés par l'université et ses partenaires (CNRS, Inserm et CEA), quatre ont été retenus dès la première vague de sélection.
L'université, avec ses partenaires du CNRS et de l'Inserm, a déposé 13 dossiers en réponse à l'appel à projets « Laboratoires d'excellence ». Six projets ont été retenus dès le premier tour. « Ils expriment par leur diversité la pluridisciplinarité de l'Université de Strasbourg, rappelle Alain Beretz. Ils sont également à l'origine de propositions innovantes en matière de formation, en particulier au niveau master et doctorat. Certains projets ont été conçus en partenariat avec des établissements voisins, en Alsace et dans le Rhin supérieur (Université de Fribourg et KIT à Karlsruhe) ». À noter aussi que tous les projets non retenus sont classés « B », ils sont donc en course pour la deuxième vague de cet appel d'offre.
Succès aussi pour le projet d'Institut hospitalo-universitaire (IHU), Mix-Surg, présenté en novembre dernier par l'Institut de recherche sur les cancers de l'appareil digestif (IRCAD), en partenariat avec les Hôpitaux universitaires et l'Université de Strasbourg. L'IHU anticipe la prochaine révolution en matière de procédures médicales pour la chirurgie mini-invasive guidée par l'image et est conçu comme un élément du futur Campus des technologies médicales de Strasbourg.
Enfin le dossier déposé, en partenariat avec le CNRS et l'Inserm dans le cadre de l'appel à projets Initiative d'Excellence (IdEx) fait partie des premiers lauréats pré-sélectionnés. En mettant en œuvre des instruments innovants et des moyens nouveaux, il permettra non seulement de favoriser l'excellence d'aujourd'hui, mais surtout de préparer celle de demain. Il contribuera ainsi à amplifier la notoriété, la visibilité et l'attractivité de l'Université de Strasbourg, notamment à l'international. Il figure ainsi la « maison » constituées des différentes briques posées par les autres appels à projets.

Nouveaux succès : une SATT et deux Instituts Carnot


La semaine dernière : nouveau succès pour l'Alsace puisque Conectus Alsace®, est l'une des 5 SATT (Société d'accélération de transfert de technologies) sélectionnées au premier tour sur 14 candidats. Elle a vocation à mettre fin au morcellement des structures de valorisation - offrant enfin aux entreprises et aux laboratoires un dispositif lisible et consolidé en région. « Grâce à un travail d'équipe et à l'aide de l'ensemble des acteurs de la chaîne de la valorisation et de l'innovation alsacienne, ce projet ambitieux a pu voir le jour. Le dynamisme des acteurs est ainsi clairement reconnu », confirme Alain Beretz.
Parallèlement est parue la liste des 34 projets obtenant le label « Carnot » parmi lesquels Materials Institute Carnot Alsace (MICA) et Télécom et société numérique qui impliquent l'Université de Strasbourg. Un label Carnot est destiné à favoriser la recherche partenariale, c'est-à-dire la conduite de travaux de recherche menés par les laboratoires publics en partenariat avec des acteurs socio-économiques. Cette labellisation est une première dans l'histoire alsacienne.

Un succès d'ensemble pour une stratégie cohérente


Pour Alain Beretz, « ces très bons résultats sont une étape essentielle vers un succès qui distinguera Strasbourg comme un des premiers campus d'excellence en France. Ils viennent confirmer la qualité de nos équipes, tant en recherche qu'en formation, et renforcent la dynamique créée par la refondation de l'université en 2009 ».
« À ce stade nous sommes très fiers de ce « tir groupé », qui nous place pratiquement en tête de tous les sites candidats, dont certains ont une taille souvent double ou triple de la nôtre. Ce résultat d'ensemble exceptionnel souligne la cohérence et l'originalité de notre stratégie ; cette stratégie privilégie la mise en œuvre d'outils innovants et souples, permettant un soutien large à toutes les innovations, et ceci quelles que soient les disciplines ou les missions. Mais il s'agit de rester vigilants. Ces dispositifs doivent, pour conserver leur efficacité, être avant tout des outils supplémentaires et ne pas être transformés en variable d'ajustement de nos moyens récurrents ».

*L'ensemble des projets retenus sont présentés sur le site web de l'université.

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Michel Kalika : « À mon avis, l’EM est la composante qui a le plus profité de la fusion ! »

65% d'effectifs étudiants en plus en 4 ans, une progression régulière dans les classements des grandes écoles, une visibilité améliorée régionalement, nationalement et internationalement... Michel Kalika, qui a dirigé l'école pendant 3 ans et la quitte à la fin du mois de mai, revient sur le parcours atypique de l'EM Strasbourg.

Comment présenteriez-vous l'École de Management Strasbourg (EM Strasbourg) ?

L'EM Strasbourg est une école de commerce. C'est aussi une composante importante de l'Université de Strasbourg (la troisième en termes d'effectifs, la deuxième en matière de formation continue, toutes les filières étant à accès sélectif). C'est une structure atypique : parce qu'elle est le résultat d'une fusion (en 2007) et qu'elle est la seule école de commerce française intégrée à une université.

De fait, l'EM a connu deux fusions consécutives...

Oui, un an et demi avant la fusion des 3 universités de Strasbourg, l'EM est née de la fusion entre l'IAE(1) et l'IECS(2), deux composantes de l'Université Robert Schuman (URS). Cette fusion avait été décidée pour créer une masse critique et être crédible dans le secteur très concurrentiel des écoles de commerce. Il faut savoir que les IAE et les écoles de commerce sont généralement dans des réseaux concurrents. De fait, j'ai constaté que dans tout le pays, on nous regardait avec beaucoup d'intérêt... et de manière dubitative. Mais tout s'est bien passé et, au moment de la création de l'Université de Strasbourg(UdS), l'EM avait digéré sa propre fusion et nous étions en ordre de bataille pour affronter la concurrence nationale. Cela me permet de dire que l'EM est la (ou l'une des) composante(s) qui a le plus  profité de la fusion...

L'intégration à l'UdS est-elle une chance ou une entrave ?

Le fait d'être intégré à l'université aurait pu être vécu comme un frein mais, au contraire, pour moi, c'est une chance : nous avons un accès très simple aux ressources académiques (tous les enseignants de l'UdS peuvent enseigner à l'EM) et au moment de la fusion, un laboratoire de recherche le LaRGE (EA 2364), très réputé au plan international en banque et finance, a pu être rattaché à l'EM, ce qui aurait été impossible dans un autre cadre. Enfin, nous sommes dans les normes internationales : que les grandes écoles publiques évoluent en dehors de l'université est très franco-français. Il est vrai toutefois que l'école a bénéficié d'un « contrat d'objectifs » : une vraie autonomie financière et stratégique pour se développer. Il avait été négocié avec la présidence de l'URS et repris à son compte par le président de l'UdS. Il est très clair pour moi, qu'une école ne peut pas se développer dans une université sans une autonomie financière et stratégique. D'ailleurs, notre expérience montre que le développement de l'EM n'a en rien été nuisible à l'UdS, bien au contraire ! Le cercle vertueux EM-UdS a parfaitement fonctionné.

Où en est l'école aujourd'hui ?

L'école a progressé dans tous les classements. Elle est passée du troisième au deuxième groupe des écoles de commerce, elle a gagné 10 places au classement de l'Étudiant, 5 au classement SIGEM (classement lié aux vœux d'affectation des étudiants : plus il y a d'étudiants qui vous choisissent comme premier vœu, mieux vous êtes classé). Elle est également bien classée pour ses travaux de recherche (particulièrement en finance, systèmes d'information et management de la diversité). Je sais qu'on peut remettre en question le système des classements, douter de leur bien fondé, mais concernant les écoles de commerce, on sait que les étudiants et leurs parents en tiennent compte dans leurs choix ; nous ne pouvons pas le négliger et ignorer le marché et ses règles.
Le  nombre d'étudiants à l'EM a également beaucoup progressé : 1 400 en 2007, 2 350 en 2011 (+15% par an en moyenne, conformément au plan stratégique), alors même que nous n'offrons que des filières sélectives. À tel point que l'école explose dans ses murs : il est donc prévu d'étendre les locaux du PEGE de 10 000 m² dans le cadre du Plan Campus (21 millions sont prévus à cet effet). Cette progression du nombre d'étudiants s'est appuyée sur la création de nouvelles filières ; ces créations répondaient à un besoin exprimé par les entreprises et elles ont eu le mérite de soutenir les efforts de communication de l'EM, notamment par les relations presse, de lui donner l'image dynamique d'une école capable de nombreuses innovations pédagogiques, comme l'ouverture du Programme Grande École en anglais et en allemand. Nous sommes par ailleurs engagés dans l'obtention des accréditations internationales, ce qui est important pour l'EM.

Vous partez confiant dans l'avenir de l'école ?

Je pars pour des raisons personnelles, après 3 années qui m'ont passionné. Je suis très confiant dans l'avenir de l'EM qui est dans une bonne dynamique de développement, bien soutenue aussi par l'université, la CCI, la Région et la CUS.
Quand je suis arrivé à Strasbourg, j'ai assisté à un spectacle de chansonniers à la Choucrouterie, où l'on se moquait de Strasbourg « qui n'avait même pas une vraie école de commerce ». J'espère avoir contribué à modifier cette image !
Quant à mon successeur, le professeur Isabelle Barth, elle possède le profil idéal pour poursuivre le développement de l'EM Strasbourg. Elle a dirigé et fortement développé la recherche au sein de l'EM, elle possède une expérience d'entreprises (essentielle pour diriger une école de commerce) qui lui permet de comprendre et d'être entendue des entreprises (elle a été très active sur les chaires notamment) et dispose d'une forte visibilité nationale et internationale.

Propos recueillis par Caroline Laplane


(1) Institut d'administration des entreprises
(2) Institut d'enseignement commercial supérieur (école de commerce)

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Bernard Ancori, vice-président Sciences en société : « Co-construire des expertises à propos de sujets controversés »

Créée l'année dernière, la cellule d'expertise sociotechnique a un rôle de médiation. Elle favorise le dialogue entre ses membres universitaires et non-universitaires pour arriver à une solution sur une controverse concernant l'environnement, la nutrition ou la santé. Bernard Ancori, vice-président Sciences en société de l'Université de Strasbourg (UdS), est le garant politique de cette nouvelle expérience d'ouverture de l'université sur la cité.

Comment définiriez-vous cette cellule ?

La Cellule d'expertise sociotechnique est composée de 43 personnes à parité entre acteurs académiques et acteurs non-académiques - responsables de collectivités territoriales ou d'associations (de consommation, de défense de l'environnement, de santé publique). Son principe est de faire dialoguer ces acteurs de mondes très différents pour co-construire des expertises à propos de sujets controversés dans trois domaines : l'environnement, la nutrition et la santé. N'importe qui, concerné par une controverse sociotechnique, peut solliciter cette cellule.

D'où est venue l'idée de créer cette cellule ?

Une des volontés politiques d'Alain Beretz, inscrite dans son programme de campagne, était d'ouvrir l'université sur la cité et réciproquement. C'est ce que font déjà très bien le Service universitaire d'action culturelle ou encore le Jardin des sciences, qui mettent en scène des produits des sciences et des technologies. L'idée de la cellule est davantage de mettre l'accent sur des processus : de co-construire et de partager des savoirs entre des acteurs académiques et non-académiques. C'est en somme une déclinaison particulière de la notion plus générale de démocratie participative, ici appliquée aux choix scientifiques et techniques. J'insiste sur l'aspect expérimental de cette cellule. Il existe certes des débats citoyens dans d'autres universités, mais l'Université de Strasbourg est la seule à avoir créé une vice-présidence dédiée aux sciences en société.

L'inauguration de la cellule date de mars 2010. Que s'est-il passé depuis ?

Pratiquement tous les membres étaient présents lors de l'inauguration de cette cellule, enthousiastes et convaincus par ce projet. Mais le dialogue peine à se nouer - les premiers pas sont toujours les plus difficiles. Et réussir à rendre le dialogue constructif est un travail de longue haleine, car cela demande d'instaurer une relation de confiance mutuelle que l'on ne construit pas en un jour.

Comment allez-vous réamorcer le projet ?

Je compte beaucoup sur les vertus de l'exemplarité. C'est pourquoi j'ai voulu organiser la journée du 12 mai en partenariat avec l'Inra de Colmar. Un comité local de suivi de l'essai de porte-greffes OGM de vigne y fonctionne depuis déjà 8 ans. Il regroupe des chercheurs scientifiques mais également des responsables d'associations de vignerons et de défense de la nature. Une relation constructive s'y est développée au fil des années au nom d'un attachement partagé à la recherche publique.
Cet exemple concret de fonctionnement, ainsi que l'animation de notre cellule par Frank Hausser, fort d'une expérience de ce type pour Nutrition-Santé et d'un riche réseau de relations dans ce domaine, sont des atouts pour développer ce type d'ouverture et rendre notre université encore plus créative - car la créativité se nourrit essentiellement de la rencontre avec l'autre.

Propos recueillis par Fanny Del

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Amour de la chimie et chimie de l’amour

Ce mercredi 4 mai s'est tenue dans le cadre du cycle de conférences « La chimie dans tous les sens », une intervention sur le thème « La chimie de l'amour et l'amour de la chimie ».

C'est Marcel Hibert* qui a eu la lourde tâche en cette occasion de prouver qu'il y a bien un lien entre la chimie et l'amour. Ce lien serait les hormones ocytocine et vasopressine qui agiraient sur notre corps de bien diverses manières. En effet, ces molécules seraient comme des messagères du plaisir qui sont libérées en grande quantité dans des moments comme l'allaitement, les relations sexuelles ou même un baiser, et cette libération de plaisir provoquerait une dépendance des êtres humains entre eux : l'amour.
Ces molécules auraient également d'autres influences toutes particulières sur le comportement comme sur la pugnacité, la confiance, la dépression, la fidélité, le déclenchement de l'accouchement, etc.
Cependant le professeur rappelle que l'homme est de nature très complexe et qu'une molécule n'est pas le seul facteur à prendre en compte pour justifier les comportements. C'est pourquoi, dire que l'ocytocine et la vasopressine sont les hormones qui génèrent de l'amour, serait très réducteur même si elles jouent sans nul doute un rôle très important dans nos relations.
La preuve en a été faite grâce à une étude thérapeutique qui a démontré que l'ocytocine a permis à des personnes autistes de pouvoir comprendre les émotions sur le visage des personnes qu'ils rencontrent, comme si on leur enlevait un voile qui les avait empêchés de percevoir le monde extérieur.

Cette troisième conférence de « La chimie dans tous les sens » a été un franc succès et laisse maintenant place à la prochaine conférence qui se tiendra le 3 juillet à 17h. Cette prochaine intervention portera sur le thème : « De la cuisson dans les fosses à la cuisine note à note, en passant par la nouvelle cuisine et la cuisine moléculaire : qu'en dit la chimie ? » et sera animée par le docteur Hervé This.

La conférence sera mise en ligne dans les jours qui viennent sur le site canalc2.tv

Anaïs Caffet

* Marcel Hibert est professeur de chimie à l'Université de Strasbourg et directeur de recherche du LIT (Laboratoire d'innovation thérapeutique - UMR 7200 à la Faculté de pharmacie)

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Lancement des appels à projets d'animations pour la Fête de la science

La 20e édition de la Fête de la science aura lieu du 13 au 16 octobre 2011. Cette manifestation nationale et annuelle permet au monde de la science de faire la fête dans l'espace public.
Toutes les disciplines scientifiques sont invitées à prendre part à cet événement sous toutes les formes envisageables : stand, conférence, exposition, visites de laboratoire...

Si vous souhaitez y impliquer votre structure, envoyez avant le 12 mai la fiche d'inscription préliminaire au Jardin des sciences qui coordonne la manifestation dans le Bas-Rhin.

Contact
Saïd Hasnaoui
Said.hasnaoui@unistra.fr

03 68 85 05 24

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L’Université fait ses courses (de Strasbourg)

À l'occasion des courses de Strasbourg du dimanche 15 mai 2011, le SUAPS, l'Association sportive et la Faculté des sciences du sport, vous proposent de porter haut les couleurs de l'Université de Strasbourg.

Vous bénéficierez non seulement du tarif groupe de 9 € quelle que soit la course choisie, mais nous vous offrirons également le maillot technique à nos couleurs que vous porterez le jour J.

Inscriptions
À l'accueil du SUAPS ou auprès du bureau de l'Association sportive jusqu'au 6 mai.

NB : pour vous inscrire, il vous sera notamment demandé de présenter la photocopie d'une licence de la Fédération française d'athlétisme ou de la Fédération française de triathlon, ou un certificat médical comportant la mention de non contre-indication à la pratique de l'athlétisme, de la course à pied, de l'aquathlon et de la marche en compétition, datant de moins d'un an.


Renseignements

www.coursesdestrasbourg.eu

Projet d'équipe de l'UdS pour les courses de Strasbourg

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Compte-rendu du CA du 12 avril

Le Conseil d'administration réuni le 12 avril dernier a principalement échangé sur la demande de rattachement émise par le Conseil d'administration de l'Université de Haute-Alsace (UHA) le 15 mars dernier.

Alain Beretz a rappelé en séance que, le 22 février 2011, le Conseil d'administration de l'Université de Strasbourg s'est prononcé en faveur de la poursuite du travail de rapprochement avec l'Université de Haute-Alsace et a proposé une réunion commune des deux conseils avant la fin du mois de mai. Le 15 mars, le Conseil d'administration de l'UHA s'est prononcé en faveur d'un rattachement à l'Université de Strasbourg au sens de l'article L719-10 du Code de l'Éducation.
Après des échanges fructueux sur le principe du rattachement et en réponse à la demande émise par le Conseil d'administration de l'UHA, le Conseil d'administration de l'Université de Strasbourg a voté à l'unanimité la déclaration suivante : « Le Conseil d'administration de l'Université de Strasbourg accepte le principe de rattachement demandé par le Conseil de l'Université de Haute Alsace du 15 mars 2011 ».
Depuis, la date du 10 mai a été retenue par les deux présidents pour une réunion commune. Les deux conseils d'administration se retrouveront à Strasbourg et débattront, selon l'ordre du jour et le déroulé élaborés par Michel Deneken, Gérard Binder et Gérald Cohen, après une présentation par chacun des présidents de la vision qu'il porte du rapprochement, de la méthodologie et du calendrier qu'il conviendra de mettre en place.
Le Conseil d'administration  a ensuite voté le principe de l'extension du référentiel d'activité des enseignants-chercheurs à tous les enseignants titulaires, ainsi que les modalités d'évaluation des étudiants de 21 composantes pour la prochaine année universitaire.

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Avis de recherche

Karim Bounceur, étudiant en licence d'administration publique à l'IPAG, a disparu de son domicile depuis plusieurs jours. Ses proches, très inquiets, ont donné l'alerte. Afin d'apporter votre aide aux opérations de recherche, vous pouvez télécharger l'avis de recherche donnant le signalement de cet étudiant.

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